(doc. Cette ordination, qui est une relation simple de primauté constante du politique sur le militaire, n’est cependant rien de stable ni d’unitaire, car l’adversaire sur lequel viennent porter les calculs de moyens à fin, reste jusqu’au terme de la lutte un vouloir vivant et indépendant, imprévisible dans ses réactions et désireux de nous infliger la réciproque de ce que nous recherchons de lui imposer. 18La résolution, seconde qualité du génie guerrier, appartient aussi à l’esprit, c’est un courage devant ses responsabilités, et non pas devant le feu et les dangers du champ de bataille. 2, p. 197-198 : « Das Wissen muss sich also durch vollkommene Assimilation mit dem eigenen Geist und Leben in ein wahres Können verwandeln. En premier lieu, la guerre ne saurait consister en de simples paroles, par lesquelles une tromperie serait suscitée ; elle implique plus généralement un usage nécessaire de la force et ne saurait consister dans le déploiement de simples signes destinés à donner le change des forces signifiées et à les rendre présentes pour un adversaire. Penseur souvent nébuleux et philosophe beaucoup plus qu'homme d'action, bien qu'il ait intensément vécu la réalité de la guerre, Clausewitz a si profondément marqué la pensée militaire moderne que son enseignement demeure encore une référence pour quiconque approche de nos jours le domaine de la stratégie. Il s’écartera donc du souci de l’artifice qui dissocie ce qui se fait de ce qui se sait et incline à se montrer tel qu’on n’est pas. Chacun fait la loi de l’autre et recherche essentiellement à abattre la force de la volonté ennemie, toujours mouvante, ce qui rend difficile l’estime de sa force de résistance, et contraint à davantage de puissance manifestée afin de s’assurer la prépondérance. 29Et de même que la guerre est le domaine du hasard et de l’incertitude, la recherche de la théorie de la guerre est marquée par la difficulté dans un contexte sans cesse changeant.C’est pourquoi Clausewitz incite sans doute davantage chacun à mener sa propre réflexion qu’il ne suggère de solutions définitives. Le premier trait préside aux décisions rapides et correctes qui doivent être prises en tenant compte d’une masse d’informations impossible à synthétiser, des doutes quant aux mouvements précis de l’adversaire, des incertitudes sur l’effectivité et les tendances actuelles des combats ; il s’agit, et davantage par une inspection de l’esprit que par une observation sensible, d’aller à l’essentiel et, saisissant la vérité de l’instant, de décider ce que la situation et l’âme changeante de la lutte réclament afin d’anticiper et de répondre à l’activité de la partie adverse, par là de tendre efficacement et constamment vers ses buts stratégiques propres. Ainsi pour Clausewitz la guerre réelle, du moins entre peuples non barbares n'était jamais une "guerre absolue". Elle implique de s’engager entièrement, de toute sa volonté, dans les choix décisifs que le coup d’œil a permis, et de pousser à fond tout ce qui est commencé. ». Selon Clausewitz, « la guerre n’est que la simple continuation de la politique par d’autres moyens » (livre I) : il estime que la guerre n’est qu’un moyen, parmi … ». >> La politique selon Max Weber sur un post-it. La guerre n'est rien d'autre qu'un duel à une plus vaste échelle. 2Rappelons tout d’abord comment Clausewitz ressaisit l’art de la guerre stricto sensu9 en rappelant que la guerre est par essence un combat (Kampf) : « l’art de la guerre est donc l’art de savoir se servir au combat de moyens déterminés, et nous ne saurions mieux le désigner qu’en le nommant conduite de la guerre10 ». Dans le domaine militaire. 9 Au sens large, cet art comprend aussi recrutement, entraînement ou mobilisation (DG, p. 118). 3 DG, p. 145. Mais toujours limitée, retenue, par les fins politiques, et sa conduite soumise à celles-ci. Les ruses et les pièges n’y peuvent survenir que de manière tactique, rare, annexe ; ces artifices sont des actions superficielles consistant à se montrer tel que l’on n’est pas, en difformité à l’égard du concept de la guerre. Il ne convient donc pas avec l’art de la guerre et de sa conduite. Clausewitz récuse ainsi la diffusion de fausses nouvelles et de plans erronés, dont l’efficacité sur les décisions de l’adversaire est toujours empêchée par la défiance chronique qu’il conçoit à l’égard de son ennemi ; plus profondément, il soutient qu’on ne peut espérer vaincre militairement par de simples artifices discursifs, en faisant l’économie de la décisive violence des combats. 1) Rappelez les principales caractéristiques de la « guerre réelle » selon Clausewitz. En matière militaire, Kriegslist équivaut assez exactement au stratagème. En conséquence aucune représentation préalable de la conduite de la guerre ne saurait prétendre épuiser cognitivement son objet ni le soumettre définitivement aux règles et aux principes sous lesquels le chef militaire prétend l’emporter. »). Clausewitz montre que, dans la réalité, l’effort militaire est régi par les probabilités tirées des données du champ de bataille. Je te donne une méthode. Create your website today. Clausewitz précise que plus la fin politique de la guerre est grandiose, plus le conflit sera purement militaire et se rapprochera de sa forme théorique ; en revanche, plus la tension est faible, et plus la guerre sera de nature politique. La guerre selon Clausewitz : un art sans artifice, Die Kriegskunst (im eigentlichen Sinne) wird also die Kuns, List setzt eine versteckte Absicht voraus und s, keine subjective Naturanlageso geeignet, die strategische Tätigkeit zu leiten und, Mit einem Wort : es fehlt den Steinen im str. Clausewitz laisse immédiatement tomber sans autre précaution le verdict : « Mais quel que soit notre penchant à voir les chefs de guerre se surpasser en artifice, en habileté et en ruse, il faut reconnaître que ces qualités se manifestent peu dans l’histoire25. website builder. modifiée). Nous allons vérifier qu’il y va de l’essence même de la guerre et de son statut si singulier de connaissable. Comprenons que le savoir sur la guerre se distingue du savoir pour la guerre ; c’est ce dernier savoir, évolué en pouvoir, comme nous le verrons, qui constitue proprement un art, doté de ses règles générales, de ses principes d’application pratique, éventuellement ravivé par un génie qui saura en transgresser les rapports mécaniques d’obéissance. On est dans un continuum de la politique vers la guerre. Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Clausewitz paraît d’ailleurs tout d’abord, non pas le concéder, mais bien l’affirmer fermement : « À première vue, il semble que c’est avec raison que la stratégie a emprunté son nom au stratagème (von der List) […] ce terme est resté celui qui correspond à son essence (Wesen) la plus profonde23. 17 DG, Livre II, chap. Les italiques sont de Clausewitz. Le premier, moins dangereux que le Prussien, voulut réduire la conduite Elles participent de cette logique de la guerre qui conduit le pouvoir de la volonté propre à sans cesse rechercher d’être plus, de s’augmenter toujours afin de déprimer le pouvoir adverse. La définition de Clausewitz de la guerre est « un acte de violence destiné à contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté » comme « la continuation de la politique par d’autres moyens. Fond de schéma : Le système conceptuel de la guerre selon Clausewitz. Au chapitre III du livre I, intitulé Le Génie guerrier (Der kriegerische Genius27), Clausewitz distingue deux traits essentiels, le coup d’œil et la résolution, qui permettent au chef de guerre de dominer les incertitudes et les hasards des champs de bataille et des théâtres d’opérations. Les coups non résolus et qui ne sont pas portés à fond, dévalorisent le sens véridique d’où ils s’étaient amorcés. 7La conduite stratégique de la guerre doit se méfier de toute méthode et ne pas dégénérer en ce que Clausewitz nomme le méthodisme14 (Methodismus), qui signifie une action réglée par des procédés constants, ce qui ne convient à la rigueur qu’au département de la tactique. (Idem : « Auf den ersten Blick scheint es nicht mit Unrecht zu sein, dass die Strategie ihren Namen von der List bekommen […] dieser Name doch noch auf ihr eigentlichtes Wesen deute. CROQUINOTE DE SYNTHÈSE: La guerre selon Clausewitz. ». modifiée), « so ist die List ein Taschenspielerei mit Handlungen » (VK, p. 283). Carl von Clausewitz Le Dico des citations Les nouvelles citations. ''la guerre n'est que la continuation de la politique d'Etat par d'autres moyens'' ''la guerre n'est qu'un absolue, qui n'est pas atteint car la tendance à la violence sans limites de la guerre est contrecarrées'' Clausewitz en fixe ainsi la signification : « D’après notre classification, la tactique est donc la doctrine (Lehre) relative à l’usage des forces armées dans l’engagement. Il s’agit, en premier lieu, de détruire les forces armées de l’adversaire, c’est-à-dire de les rendre incapables de poursuivre le combat. »), 24 Idem. ». Je hais les spams et protège vos données personnelles. Avant Carl von Clausewitz, la littérature militaire était essentiellement descriptive et utilitaire. 16Comprenons qu’aux échecs, comme à la guerre, les pièges que l’on tend à l’adversaire contraignent de modifier, pour ce faire, la disposition de ses pièces, de sorte que l’on s’affaiblit stratégiquement pour un gain tactique incertain. 4Un rapport de moyen à fin caractérise en effet la distinction du Ziel militaire et du Zweck politique : le but restrictivement militaire qu’est le désarmement de l’ennemi reste toujours subordonné au but politique supérieur qu’est l’exécution de notre volonté par l’adversaire11. Afin de contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté, il faut planifier, manœuvrer et combattre, ainsi développer un art de la guerre d’allure essentiellement stratégique. À la guerre, on ne masque pas sa volonté mais on doit plutôt la démontrer sans cesse. Ainsi pour Clausewitz la guerre réelle, du moins entre peuples non barbares n'était jamais une "guerre absolue". Il révèle donc une adéquation maintenue du pouvoir de juger à la fluctuation et aux vicissitudes de la lutte, et en cela il maintient un rapport de vérité à son égard. Ainsi toute espèce de légèreté et d’agilité consistant à se raviser après s’être disposé à l’engagement, à déplacer ses forces non afin qu’elles se portent à fond vers leur but mais pour les reprendre et réordonner après avoir trompé un adversaire, se voit nécessairement bannie des règles stratégiques efficaces : l’artifice contrevient au sérieux de la guerre, parce qu’il fait agir superficiellement et sans intention de poursuivre jusqu’au bout. Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Ancien élève de l’ENS Ulm ; il enseigne la philosophie en Première Supérieure au lycée Lakanal de Sceaux. Vérifiez si votre institution a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Lavezzi, Élisabeth, et Timothée Picard, ed. Tout l’effort pour dissocier ce qu’elles montrent de ce qu’elles sont et pour engendrer l’artifice d’apparences trompeuses, emporte avec lui ce qu’il est chargé de masquer : il faut, d’une façon ou d’une autre, réaliser en effet ce que les apparences montrent, de sorte qu’elles ne peuvent se constituer en un voile pur à l’égard de l’usage intentionnel de la puissance. => Dans votre réponse, présentez le document 1 et évidemment Clausewitz afin de présenter sa définition de la « guerre réelle » (que vous pouvez opposer à la notion de « guerre … dieser Name doch noch auf ihr eigentlichtes Wesen deute. Cependant, ces réflexions abstraites ne correspondent pas à la réalité. Cours élève : La dimension politique de la guerre, des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux. L’artifice guerrier, comme fabrication d’un voile léger de fausses apparences, destiné à tromper l’ennemi sans affecter le trompeur lui-même, est quelque chose d’impossible. Ce sont ces deux facteurs qui doivent guider chaque belligérant dans l’optimisation de ses forces militaires : influer, avant même de combattre, sur le calcul de probabilités de l’adversaire (par exemple, en s’adjoignant des alliés et en cassant les alliances adverses) ; se concentrer sur les objectifs qui lui coûteront le plus ; infliger un dommage considérable à ses territoires ; ou encore, l’user par le combat. ), 25 Idem (trad. Ainsi l’efficace des moyens permettant d’atteindre la fin n’est jamais entièrement assurée, et l’on ne sait pas exactement quand une dépense estimée excessive de force oblige un ennemi à renoncer à son but politique. Car la guerre est un objet très particulier, dont la réalité s’éloigne nécessairement de la pensée. La stratégie est la doctrine relative à l’usage des engagements pour le but (Zweck) de la guerre12. Dans le détail, les considérations politiques préconisent son interruption lorsque la supériorité de l’un des belligérants (souvent le défenseur) ne peut plus être renversée ou lorsque la situation ne peut plus être évaluée. OpenEdition est un portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. Or cette raison, qui fait de la guerre autre chose que l’un des beaux-arts mais aussi et surtout que l’un des arts mécaniques5 ne peut elle-même se comprendre qu’à partir de la distinction qu’il faut tout d’abord poser entre l’étude scientifique6 de la guerre considérée dans sa physionomie générale et dans sa nature, à laquelle Clausewitz consacre son livre I, et la Théorie de la guerre (Über die Theorie des Krieges7) qui concerne l’emploi du savoir au service de la « conduite de la guerre » ; celle-ci doit appartenir au stratège, au chef de guerre, et sa détention doit lui permettre en augmentant la puissance de ses forces armées de l’emporter sur son adversaire : son but est la victoire. Pour donner, quant à la forme de l’engagement, à quelque stratège adverse le sentiment qu’on va attaquer au centre de ses lignes, laissant moins fournies les ailes de mon dispositif de combat, il faut réellement déplacer des forces considérables, peut-être en cela désorganiser provisoirement les lignes d’opération et de communication ; cela prend un temps que l’urgence de la lutte et de l’adaptation incessante aux décisions adverses rendra impossible à récupérer. Même s’il compare ensuite la guerre au commerce et à la politique3, il nous faut rendre raison de cette préférence de l’art sur la science, d’autant que le chapitre premier du même livre II s’intitulait déjà : Division de l’art de la guerre (Einteilung der Kriegskunst4). 11 D’où cette définition inaugurale de la guerre comme « un acte de violence (Akt der Gewalt) destiné à contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté » (DG, p. 51). La tactique fait connaître comment combattre et la stratégie comment exploiter les combats pour finir par désarmer l’adversaire. (Idem : « Aber so sehr man gewissermassen das Bedürfnis fühlt, die Handelnden im Kriege an verschlagener Tätigkeit, Gewandheit und List sich einanderüberbieten zu sehen, so muss man doch gestehen dass diese Eigenschaften sich in der Geschichte wenig zeigen. Ainsi, dans la conduite de la guerre, il faut impérieusement atteindre ses buts, qui concernent ce que peuvent les adversaires et qui rendent bonnes les décisions portées dans leur direction : le savoir s’ordonne donc au règne des fins et doit se subordonner aux rapports de pouvoir. TD1 : Clausewitz, un modèle pour penser et faire la guerre. Tu prépares des épreuves de dissertation ? Nous avons mis « artifice » pour « verschlagener Tätigkeit ». Das ist der Grund, warum es bei den im Kriege ausgezeichneten Männern so leicht vorkommt, und alles dem natürlichen Talent zu geschrieben wird. « Mais ces deux choses faites, ajoute Clausewitz, la guerre – c’est-à-dire la tension et l’action ennemies des forces hostiles – n’est pas achevée si la volonté de l’ennemi n’est pas également jugulée, c’est-à-dire si son gouvernement et ses alliés ne sont pas contraints à signer la paix ou le peuple forcé à se soumettre » (De la guerre). 1, p. 169 : « Es ist also nach unserer Einleitung die Taktik die Lehre vom Gebrauch der Streitkräfte im Gefecht, die Strategie die Lzhre vom Gebrauch der Gefechte zum Zweck des Krieges. Ses travaux portent principalement sur la théorie de l’art à l’âge classique et il a édité le. À la guerre, les apparences doivent démontrer la puissance et incarner la résolution du vouloir à abaisser le pouvoir adverse. LAVEZZI, Élisabeth (dir.) La guerre est un moment où on sort du politique afin d’obtenir quelque chose. Elles se montrent telles qu’en elles-mêmes elles sont. Ainsi à la guerre, la valeur essentielle est dans la réalisation, non dans la conception. En confrontant la théorie à la réalité, Clausewitz fait réapparaître la nature politique des fins militaires. 1, § 3-5, p. 52-54). 28 Clausewitz use de l’expression française. 2, p. 142. 8 C’est l’objet du chapitre X (intitulé « Die List », autrement dit « la ruse », « l’artifice ») du livre III (DG, p. 212-213), dont la leçon s’anticipe déjà au chapitre IX, consacré à la surprise. La guerre est soumise à la politique L’ambition de Clausewitz qui ouvre De la guerre est la volonté d’analyser le phénomène guerre. Si la violence militaire bénéficie des inventions scientifiques, elle se fixe aussi des restrictions, sans toutefois s’affaiblir. Pour autant, l’issue et le règlement ne sont pas toujours parfaits, car la conclusion de la paix ne parvient pas forcément à éteindre les dernières braises ardentes de l’hostilité. Du point de vue du savoir, le plan et son exécution ne diffèrent pas essentiellement, mais la guerre effective n’est justement pas un tel objet docile et transparent aux procédures théoriques. Auteur de la célèbre phrase « La guerre n’est rien d’autre que la continuation de la politique par d’autres moyens », le général Carl Von Clausewitz (1780-1831) est une référence incontournable sur la question des guerres populaires. Le savoir ne s’y applique pas afin de se convertir en action, de sorte que la conduite de la guerre n’est pas une technologie. La réalité de la guerre n’est pas conforme à la théorie. Cet art ressemble davantage aux beaux-arts qu’aux arts mécaniques du fait que le pouvoir volontaire n’y est pas l’application d’un savoir théorique mais sa métamorphose : le connaître particulier dont la guerre est l’objet doit s’altérer en résolution du vouloir pour exercer sa détermination. La résolution dit ce devoir de conformité de la volonté stratégique à sa propre perfection, qui rend possible l’atteinte des buts propres de la guerre, en mettant les moyens à la hauteur des enjeux. En outre, les forces militaires sont nombreuses, difficiles à déplacer et à replacer, lentes à obéir parfaitement, et leur inertie leur interdit les mouvements de virevolte légers et sans conséquence. 10, p. 283 : « List setzt eine versteckte Absicht voraus und steht also der geraden, schlichten, das ist unmittelbaren Handlungsweise entgegen. Clausewitz, qui n’a pas moins médité sur la défaite finale de Napoléon que sur l’éclat de ses victoires impuissantes, devait donc tourner ses regards vers la Vendée, vers l’Espagne, vers la Russie. Corrigé TD1 : Clausewitz, un modèle pour penser et faire la guerre Alors que l’architecte calcule la force d’un arc-boutant à partir de vérités apprises et de procédés techniques qui lui restent extérieurs, le stratège doit vivre avec toute sa science sans cesse mobilisée, d’où procèdent comme par une maturation biologique les décisions instantanées que la situation réclame : Cette assimilation parfaite avec son propre esprit et sa propre vie métamorphose le savoir en un véritable pouvoir. Dans De la guerre, Clausewitz la définit comme un acte de violence engagé pour, comme dans un duel, rendre l’adversaire incapable de toute résistance et ainsi le soumettre. »). Le coup d’œil équivaut ainsi à la facilité d’un pouvoir de décision droit par lequel le stratège épouse intuitivement le cours des choses sans cesse renouvelé. La guerre selon Clausewitz, par Martin MOTTE Theatrum Belli 15 mars 2015 Référence indépassable pour les uns, il est pour les autres le lointain responsable des guerres totales du XXe siècle, pour d’autres encore un auteur typique du système westphalien, donc anachronique à l’heure des nouvelles conflictualités. (Ibid., livre III, chap. 6 Dans sa Préface, Clausewitz concède, pour ses recherches, une forme scientifique qui consiste « à explorer l’essence des phénomènes guerriers » (« das Wesen der kriegerischen Erscheinungen zu erforschen »), VK, p. 82. La guerre selon Clausewitz. Cours sur De la Guerre de Clausewitz par I.Thomas-Fogiel.
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